HISTOIRE
HISTOIREUNE FORMATION GÉOLOGIQUE ORIGINALE
Profitez de ce voyage minéral de 110 millions d’années !
Protégez avec nous ce remarquable site classé par le Parc Naturel Régional du Luberon, c’est un site fragile qu’il faut respecter.
La Provence est recouverte par la mer et le restera pendant une très longue période.
Plusieurs milliers de mètres de sédiments arrachés aux continents alentour s’accumulent au fond des eaux.
Ils formeront par la suite les calcaires blancs si caractéristiques de la Provence :
Mont Ventoux, Luberon, Sainte-Victoire, canyon du Verdon, calanques…
Les sédiments qui se déposent au fond des eaux sont des argiles grises qui viennent recouvrir les calcaires et auxquelles les géologues donneront le nom de « terrains aptiens ».
Puis ce bassin marin étant presque comblé, c’est dans des eaux peu profondes et agitées par les courants que vont se déposer, au dessus des argiles, des sables de couleur verte, c’est la glauconie, petits grains minéraux verts, qui leur confère leur couleur.
La Provence se retrouve hors de l’eau. C’est un climat tropical, les pluies diluviennes transforment lentement le nouveau continent vert en sables ocreux par étapes successives : dissolution, cristallisation, lessivage… En surface, l’hydroxyde de fer se concentre pour former une cuirasse ferrugineuse et la couleur rouge, jaune ou orangée garde encore une partie de son secret. La principale responsable : la goethite, mais par quel mécanisme la nature a-t-elle abouti à une telle profusion de teintes ? Cela reste à définir.
Dame Sermonde et le Seigneur Raymond d’Avignon vivaient au château de Roussillon. Le mari partait régulièrement à la chasse, délaissait son épouse et laissait souvent seule.
Guillaume de Cabestan, fils du Seigneur de Cabestan dans les Hautes-Alpes fut engagé au château de Roussillon comme page pour faire son apprentissage de bon chevalier. Dame Sermonde et Guillaume de Cabestan tombèrent amoureux l’un de l’autre. Le chant du jeune jouvenceau est devenu de plus en plus enflammé et les familiers du château se doutant de quelque chose, le rapportèrent à Raymond d’Avignon.
Pour essayer d’en savoir davantage, le seigneur invita un jour Guillaume à une partie de chasse et lui posa la question. Pour ne pas trahir Dame Sermonde, Guillaume lui dit qu’il était bien amoureux non pas de son épouse mais de la sœur de celle-ci : Agnès. Pour en avoir le cœur net, Raymond d’Avignon décida de se rendre à Tarascon chez Agnès avec Guillaume pour en avoir la confirmation. Celle-ci comprit très vite la situation et pour sauver les deux amants joua le jeux.
Dame Sermonde, apprenant tout cela, piquée dans amour-propre et indignée de la conduite de son époux, exige de Guillaume qu’il avouât tout publiquement dans l’une de ses chansons. Guillaume s’exécuta.
Raymond d’Avignon, apprenant la vérité, entra dans une fureur noire et décida de se venger. Il convia Guillaume à une partie de chasse, le poignarda dans le dos, lui trancha la tête et lui arracha le cœur. De retour au château, il demanda à son cuisinier de préparer ce cœur en sauce piquante pour le repas. Dame Sermonde s’étant régalée de son mets préféré apprit de son époux qu’il s’agissait en réalité du cœur de son amant.
Horrifiée, elle déclare : « Seigneur, vous m’avez offert un si bon repas que jamais je ne veux plus en goûter un autre » puis Dame Sermonde s’enfuit hors du château alla en haut du Castrum, et se jeta dans le vide.
Son corps sanglant se répandant sur les terres alentour les colora à jamais d’un rouge flamboyant et une source jaillit là où son corps termina sa course.
Aux premières heures de l’histoire de la terre, à l’époque où vivaient les géants, le monde du bien et du mal s’affronte.
Les armées de géants mènent une bataille terrible avec des lances et d’énormes roches. Les combats sanglants vont durer des semaines, le sol s’imprègne alors de sang qui colorera la terre pour toujours.
L’extraction du pigment précieux commençait à l’aide de pics, de barres à mine et parfois à l’explosif… Les ocriers travaillaient d’abord à ciel ouvert, puis en galeries. Le sol était foré, des centaines de kilomètres de galeries se dessinaient. Le sable ocreux une fois extrait était broyé et c’est le Roussillonnais Jean-Étienne Astier qui a coupé l’idée de laver ces sables ocreux au jet d’eau pour séparer le pigment naturel du sable. Il découvre alors la véritable qualité de l’ocre et sa teinture inaltérable. Le sable plus lourd restait sur place et l’ocre pur était entraîné par l’eau et arrivait dans des bassins de décantation pour y être asséché. Puis les ouvriers découpaient en briquettes le pigment, le menaient au concassage pour qu’il soit réduit en poudre, le triaient par couleurs, le cuisaient s’ il fallait donner une couleur plus dense, le tamisaient et le mettaient en sac. Six entreprises d’ocre à Roussillon employaient en tout 1 500 ouvriers. L’usine Mathieu (Conservatoire de l’ocre et de la couleur) produisait environ 1 000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963.
Le développement du chemin de fer facilitait l’exploitation des ocres, les sacs remplis de précieux pigments étaient transportés jusqu’à la gare d’Apt, partaient en direction de Marseille puis étaient chargés sur des bateaux. L’ocre était utilisé par de nombreux professionnels. On retrouveit ce pigment dans : les peintures, les crayons, les de beauté, l’alimentaire, le malaxage du caoutchouc, les porcelaines décorées, les textiles… En 1952, l’ère de l’ocre pris fin avec l’ arrivée des colorants synthétiques. Aujourd’hui l’ocre naturel demeure pourtant un produit inégalable dans certaines utilisations.